vendredi 21 mai 2010

Etes-vous un Yes-man ? 1/3 : Pet detective vs the Negotiator

« Un jour c'est oui, un jour c'est non », le penseur stoïcien Thierry Hazard le chantait déjà à la fin des années 80 : le dilemme majeur du manager moderne est une bascule permanente entre l'acceptation et le refus !

Dire OUI, bien sûr, c'est ouvrir le champ des possibles, libérer les énergies, donner de l'empowerment... ouais, ouais... mais dire NON, n'est-ce- pas mieux gérer les priorités, faire respecter les périmètres d'intervention, affirmer ses valeurs ?

Scènes de manager explore aujourd'hui cette zone grise, interlope, mouvante, de la DECISION, en compagnie de Jim Carrey et William Ury.

On ne présente plus Jim Carrey, acteur canadien né en 1962, star qui parle avec ses fesses dans Ace Ventura et qui fait effacer Kate Winslet de sa mémoire – le sot - dans Eternal Sunshine of a spotless mind.


Dans un style différent, William Ury, diplômé de Yale et d'Harvard, est directeur du Global Negotiation Project à l'Université d'Harvard, et est reconnu comme un des plus grands spécialistes de la négociation. Auteur de best-sellers internationaux sur la question (Comment réussir une négociation ?), il intervient aussi en tant que médiateur dans des conflits armés, en utilisant assez peu le langage des fesses (il faut lui reconnaître cela).

Dans un de ses plus récents films, Yes Man, Jim Carrey campe un dépressif sauvé par une théorie : dire oui à tout ! Bien sûr, cela lui pose quelque problèmes mais au final, les aspects positifs dépassent les inconvénients.
Par ailleurs, le dernier best-seller de William Ury s'intitule Comment dire non ? et comme son nom l'indique, présente une méthode pour apprendre à savoir refuser sans offenser.

Vous l'aurez compris, notre Scène De Manager du jour met face à face deux postures managériales extrêmes, sur fond de pop Hazardienne :

Un jour c'est oui, un jour c'est non
Un jour c'est d'accord, un jour c'est pas question
Un jour c'est oui, un jour c'est non
Notre scène de manager

Vous êtes en 1986, le 27 janvier, et il fait frisquet en Floride. Dans votre auto-radio, Plus près des étoiles, de Gold - oui, Gold a eu un bref succès d'estime sur FKRD, la radio étudiante de Miami - et ça tombe à pic, car vous dirigez l'entreprise qui fabrique les propulseurs d'appoint de la navette spatiale américaine.

Vous vous rendez justement à la NASA, pour décider du lancement ou non de la navette spatiale, le lendemain. En effet, vos ingénieurs ont émis des doutes sur la fiabilité des joints de vos propulseurs, qui risquent de ne pas résister aux températures prévues. Mais ils n'ont pas de preuve formelle, juste des intuitions liées à des observations sur des vols antérieurs. Le patron de la NASA vous a convoqué pour une réunion de crise.

Qu'allez-vous dire à la NASA ? Oui ou non ?

La suite ici : 2/3 : Oui-Oui et la navette

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