jeudi 4 novembre 2010

Peter - Panda : même principe ? 2/3

Le hasard et la nécessité (du panda)

Dans le film d'animation Kung Fu Panda, le monde est menacé, et le vieux sage doit désigner qui va être choisi pour être l'Élu.
Bien évidemment, tout le monde s'attend à ce qu'il choisisse une de ces stars du kung fu, les légendaires 5 cyclones : Tigress, Viper, Mantis, Crane ou Monkey !

Et pourtant, pourtant... par le plus grand des hasards, Po, panda maladroit, vendeur de nouilles de son état dans l'échoppe de son père et passionné de kung-fu, tente d'assister comme simple spectateur à la désignation du champion...

Or, il rencontre les pires difficultés pour pénétrer dans l'arène : les portes sont fermées, alors il essaie tous les moyens pour y pénétrer. Lorsqu'enfin il y parvient, il se retrouve projeté au beau milieu de la cérémonie, et là, le vieux maître, contre toute attente, va le choisir comme Champion !

Alors que c'est le plus grand des hasards qui fait que le panda se retrouve à cet endroit à cet instant, la vieille tortue, elle, dans sa sagesse immense (ou sa démence sénile) y voit un signe, et décide donc, à l'encontre de toute logique, d'élire cet inconnu pataud sans aucune compétence en kung-fu.

Méthode choisie par les Studios Dreamworks : le pur hasard ! Ah ! Hollywood a toujours rêvé de faire de Monsieur-tout-le-monde un héros, Néo dans Matrix ou Marty McFly dans Retour vers le futur. La différence ici, c'est que Po n'a objectivement AUCUNE compétence pour prétendre à ce poste, il est même le plus incompétent possible.

Loin, loin de la réalité nous sommes, amis, et nul doute que les habiles théoriciens du management inspirés par Laurence Peter vont nous proposer une solution plus réaliste !

Peter's friends

Le principe de Peter, paru en 1970, révéla en effet au grand public une théorie aussi remarquable qu'impertinente : dans une organisation, les individus sont promus aussi longtemps qu'ils sont compétents. Mais tôt ou tard, ils sont promus à une position à laquelle ils ne sont plus compétents (leur « niveau d'incompétence »), et où ils vont rester.

Par conséquent, avec le temps, tout poste tend à être occupé par quelqu'un d'incapable d'en assumer la responsabilité, le travail étant accompli par ceux qui n'ont pas encore atteinte leur niveau d'incompétence (Peter ne prend pas en compte l'usure sur un même poste, ce qui est absurde mais bon, continuons).

L'intéressant, c'est qu'en 2010 il y a encore du nouveau sur le Principe de Peter : des scientifiques italiens viennent d'être « récompensés » par l'Ig Nobel de Management, en 2010, pour leur relecture iconoclaste.

Ils ont tout simplement testé la validité du fameux principe en utilisant un algorithme qui simule l'impact des méthodes de promotions au sein d'un organigramme hiérarchique.

Pour cela, ils ont comparé les effets respectifs de deux hypothèses :
Soit le fameux principe de Peter est bien réel,
Soit il n'est qu'une pirouette humoristique, et ce serait plutôt le simple bon sens qui prévaudrait : quand on est promu, c'est qu'on est performant, voilà tout.

Mais alors quel est l'impact de ces deux hypothèses sur l'efficacité GLOBALE de l'organisation, qui au fond, est la seule qui devrait avoir un intérêt du point de vue de l'entreprise ?

La fin ici !

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