jeudi 16 septembre 2010

Retrouvez un vrai lien managérial avec votre assistante ? 2/3

Notre SDM du jour
Vous êtes avocat, et pour la nième fois, votre secrétaire vous fait signer un courrier bourré de fautes. Comment réagissez-vous, pour la recadrer et lui permettre de progresser, tout en préservant sa motivation ?

Vous allez me dire – je vous entends déjà - « Mais enfin, manager une assistante, c'est comme manager n'importe quel collaborateur ! Pourquoi faudrait-il la traiter différemment ? C'est sexiste, ou bien ? »

Ouhla, ouhla, amis SDManiaques, nous souhaitons simplement mettre le doigt sur ce qui fait parfois mal, c'est-à-dire le non-management d'une bonne partie des assistantes par leur responsable ! Pourquoi ?

Invisible touch
« Liant » dans les relations entre la direction et les collaborateurs... « tête de réseau » qui sait toujours qui contacter en interne... et repère essentiel de stabilité pour les salariés, dans des structures en perpétuel changement – les fameuses « réorgs », ce battage régulier des cartes hiérarchiques qui fait tout le sel des organigrammes matriciels - la fonction d'assistante revêt une importance-clé dans le bon fonctionnement des organisations.

Mais ces contributions souvent « invisibles », ne facilitent pas la reconnaissance de cette population généralement négligée.

Comme si le fait d'être aussi proche des managers les rendait peu visibles par ceux-ci ! Par conséquent, ce qui rend l'encadrement des assistantes si particulier, c'est le fait qu'elles ne sont souvent pas managées, tout simplement !

Malgré le binôme qu'elles forment avec leur responsable, ou peut-être à cause de cette proximité quotidienne,elles échappent souvent aux process de management de la performance, sont oubliées des people reviews, plans de succession... En général, c'est à l'occasion de leur départ en congé maternité, voire en retraite, qu'on réalise, par défaut, leur apport au quotidien.

Mais soyons justes, les assistantes elles-mêmes ne sont pas non plus toujours moteurs dans la gestion de leur carrière : pas évident par exemple de prendre le recul nécessaire à un entretien annuel d'évaluation et de développement, pour un responsable et une assistante qui sont en interaction quotidienne – or, comme le dit notre ami JJ Servan-Schreiber, « Travailler sans recul, c'est un progrès pour un canon, pas pour le cerveau. »

Vous me direz – décidément, on ne vous arrête plus, aujourd'hui - « Oui mais bon faut aussi admettre que les possibilités d'évolution des assistantes, si elles existent, ne sont pas légions : elles peuvent donc se retrouver dans les mêmes fonctions répétitives pendant de nombreuses années ! Alors un entretien tous les ans, et la revue de personnel, et des formations... pourquoi faire ? »

Comme vous y allez ! Avec cette vision immobiliste du métier, on se retrouve dans Working Girl avec une Mélanie Griffith obligée de se substituer à sa patronne en son absence pour pouvoir montrer de quoi elle est capable – et séduire au passage Harrison Ford !

Et pourtant, pourtant... la fonction d'assistante a aussi de spécifique qu'elle se transforme énormément depuis quelques années, les managers utilisant eux-mêmes la Sainte-Trinité moderne Blackberry / Excel / Powerpoint pour gérer eux-mêmes leurs mails, appels, présentations !
La plus-value des assistantes implique donc de nouvelles compétences, techniques et relationnelles, la capacité à gérer des petits projets, etc.

Fanny Ardant, secrétaire amoureuse de son Trintignant de patron, soupçonné de meurtre, ne va-t-elle pas se lancer seule dans une enquête policière, dans le réjouissant Vivement dimanche, de François Truffaut ?

Au final, on voit bien que dans le cinéma comme dans la réalité, les secrétaires ne doivent compter que sur elles-mêmes pour évoluer ! Alors si nous revenons à notre SDM, que proposent les bonnes pratiques ?

La fin ici !

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